Avec Des Roses Et Des Orties, je crois qu’on peut clairement parler du phoenix qui renaît de ses cendres. Parce que des cendres, justement, il y en a eu. En janvier 2019, l’Amphitryon, le célèbre restaurant étoilé de Yannick Delpech, subissait en l’espace d’une semaine deux incendies d’origine criminelle.
Dix mois plus tard, Delpech dit adieu aux étoiles pour se tourner plutôt vers la terre. Des Roses Et Des Orties, ça évoque un album de Cabrel, certes, mais ça évoque surtout la nature. Et la nature, en Occitanie, elle a de belles choses à offrir : des produits du terroir que la France entière nous envie (désolée, c’était l’instant chauvinisme).
Il a donc mis ce terroir dans les assiettes : le porc noir, la truite fumée, les anchois, le jambon, les trompettes de la mort, la blette, le foie gras, les huîtres…
Ici, on parle de gourmandise, clairement, d’une cuisine de terroir façon Delpech, c’est-à-dire quelque chose de parfaitement exécuté, par une équipe en cuisine qui, auparavant, touchait aussi les étoiles derrière les casseroles de l’Amphitryon.
Un lieu de vie
On parle aussi d’un lieu de vie, où tout a été réinventé (notamment par l’architecte toulousaine Cécilia Febrer, à l’origine de la déco de Cuisine Sans Dépendance). Où la lumière pénètre par l’immense verrière. Où un olivier impose sa présence au centre de la pièce comme pour rappeler encore une fois qu’ici, c’est de nature dont il s’agit.
On parle d’un magnifique bar à cocktails où, dès 17 h30, on pourra trinquer à « L’Heure du Singe« . Aussi, on parle de vins natures, et de dire adieu aux bouteilles en plastique avec l’eau que l’on filtre.
On parle d’un four à bois à l’accent italien, dans lequel cuit chaque matin le pain servi à table. Qui est fabriqué et pétri sur place, avec du levain naturel. Dans lequel cuisent par-dessus les braises des plats d’inspiration méditerranéenne.
On parle des pâtisseries de chez Sandyan, logiquement, qui t’accueillent en vitrine dès l’entrée histoire de te faire saliver, que tu peux prendre à emporter.
On parle de la socca au lard de porc noir et à la truite fumée qui a ravi mon palais ce midi. Et des paccheris tout cochon dont je ne me suis toujours pas remise.
Voilà, on parle du nouveau pari de Yannick Delpech. Celui qui a écrit il y a plus d’un an la préface de notre livre. Et qui avait forcément, le lendemain de son ouverture, toute sa place ici.
Mais même si c’est bien d’en parler, je crois vraiment que le mieux, ça reste d’y manger.
Des Roses et Des Orties : les informations (très) pratiques
28, chemin de Gramont 31 770 Colomiers (métro Colomiers) (non j’rigole y a pas le métro à Colomiers. Pour l’instant)
PS : il y a un parking
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